Société et solitude

" Emerson n'a pas ?皻re pr廥ent?au public fran蓷is. Depuis quelques ann嶪s, les esprits las des syst鋗es se sont tourn廥 vers le Penseur am廨icain qui eut ?un degr?sup廨ieur le sens de la vie. D'abord ?demi voil?par le transcendantalisme, ce sens s'est d嶲ag?de plus en plus dans les oeuvres qui ont suivi ses premiers Essays, notamment dans la Conduct of life. Mais c'est dans Society and Solitude, publi嶪 dix ans plus tard[1] qu'il se manifeste avec toute la force d'une sagesse parvenue ?son plein 廧anouissement. Il me semble, lui 嶰rivait Carlyle, que l'on retrouve ici toute votre ancienne personnalit? et quelque chose de plus. Une calme intuition per蓷nt jusqu'au coeur des faits, une noble sympathie, un admirable esprit 廧ique, une 滵e paisiblement 廦uilibr嶪 en ce monde bruyamment discordant dont elle voit la laideur, mais note seulement les vastes opulences nouvelles (encore si anarchiques); une 滵e qui sait exactement ce que valent la t幨嶲raphie 幨ectrique, avec tous ses d廨angements et impertinences vulgaires, et ditto ditto les plus antiques th廩logies 彋ernelles de l'homme. Tout cela appartient au plus haut ordre de pens嶪 (vous pouvez le croire), et m'a paru, en outre, ?bien des 嶲ards, la seule voix parfaitement humaine que j'aie entendue depuis longtemps parmi mes semblables.