Anecdote trouvée dans les papiers d'un inconnu

AVIS DE L'厂ITEUR. Je parcourais l'Italie, il y a bien des ann嶪s. Je fus arr皻?dans une auberge de Cerenza, petit village de la Calabre, par un d嶵ordement du Neto; il y avait dans la m瘱e auberge un 彋ranger qui se trouvait forc?d'y s嶴ourner pour la m瘱e cause. Il 彋ait fort silencieux et paraissait triste; il ne t幦oignait aucune impatience. Je me plaignais quelquefois ?lui, comme au seul homme ?qui je pusse parler dans ce lieu, du retard que notre marche 廧rouvait. Il m'est 嶲al, me r廧ondaitil, d'皻re ici ou ailleurs. Notre h矌e, qui avait caus?avec un domestique napolitain qui servait cet 彋ranger sans savoir son nom, me dit qu'il ne voyageait point par curiosit? car il ne visitait ni les ruines, ni les sites, ni les monuments, ni les hommes. Il lisait beaucoup, mais jamais d'une mani鋨e suivie; il se promenait le soir, toujours seul, et souvent il passait des journ嶪s enti鋨es assis, immobile, la t皻e appuy嶪 sur les deux mains. Au moment o?les communications, 彋ant r彋ablies, nous auraient permis d廧artir, cet 彋ranger tomba tr鋊malade. L'humanit?me fit un devoir de prolonger mon s嶴our aupr鋊 de lui pour le soigner. Il n'y avait ?Cerenza qu'un chirurgien de village; je voulais envoyer ?Cozenze chercher des secours plus efficaces. Ce n'est pas la peine, me dit l'彋ranger; l'homme que voil?est pr嶰is幦ent ce qu'il me faut. Il avait raison, peut皻re plus qu'il ne le pensait, car cet homme le gu廨it. Je ne vous croyais pas si habile, lui ditil avec une sorte d'humeur en le cong嶮iant; puis il me remercia de mes soins, et il partit.