La Princesse de Clèves

Marie-Madeleine de la Vergue, comtesse de LA FAYETTE (1634-1693). N e dans une famille ais e de petite noblesse, qui gravite dans l'entourage du cardinal de Richelieu. Sa m re, fille d'un m decin du roi, est au service de la duchesse Rose-Madeleine d'Aiguillon. Son p re, Marc Pioche, qui esp re faire oublier ses origines bourgeoises en se faisant appeler de La Vergne 1, cuyer du roi, meurt alors qu'elle n'a que quinze ans. C'est en 1651 qu'elle devient demoiselle d'honneur de la reine Anne d'Autriche et commence acqu rir une ducation litt raire aupr s du grammairien M nage qui lui enseigne l'italien et le latin. En 1655, Marie-Madeleine pouse, l' ge de 21 ans, un Auvergnat de trente-huit ans, Fran ois Motier, comte de La Fayette dont elle aura deux fils. Ce veuf, fr re de la c l bre Louise de La Fayette, qui m ne une existence retir e dans son ch teau, lui apporte la fortune et un nom. Membre du tr s select cercle parisien qui incluait Mme de S vign et La Rochefoucauld, la comtesse publia trois romans. Le troisi me desquels, La princesse de Cl ves (1678), lui assura une place d honneur dans la litt rature fran aise. L oeuvre, crite avec une sobre harmonie, transforma la structure du genre, tel qu il tait pratiqu par Mme de Scud ry ou La Calpren de, en un roman de caract re. Tout en elle nous attire, la rare distinction de son esprit, la ferme droiture de ses sentiments, et surtout, peut- tre, ce que nous devinons au plus profond de son coeur: une souffrance cach e qui a t la source de son g nie. Morillot, Le Roman du XVIIe si cle.