A nos familles

La famille est le lieu o? quoi que l'on ait fait, dit, pens?(sauf dans le cas du parricide, fratricide, etc.), on peut (th廩riquement) 嶰happer ?la violence de l'尒at et de la Banque. La famille est un espace o?l'on donne et o?l'on re蔞it (dialectique du don, contre-don de Marcel Mauss) sans passer par l'嶰hange marchand et mon彋aire: on d廧anne son beau-fr鋨e, on invite sa soeur ?manger, on bricole la voiture de l'oncle, on garde ses petits-enfants, on pr皻e sa voiture ?sa belle-fille, on donne des l嶲umes ?ses enfants, on emm鋝e sa m鋨e faire des courses, on remplit sur Internet la d嶰laration d'imp矌s de sa belle-m鋨e, on donne son v幨o ?son neveu, on paie son permis ?sa ni鋃e, on rend visite ?sa tante ou ?son grand-p鋨e, etc. Cet espace de vie intime et secret entre les g幯廨ations et les cercles d'affinit廥 et de proximit?est absolument inadmissible pour l'尒at car il ne sait pas ce qui s'y passe et que la fonction de l'尒at moderne est de tout voir, tout savoir, tout contr犨er, tout ordonner, tout diriger, tout autoriser donc tout interdire. Or, l'oeil inquisiteur et la main arm嶪 du gouvernement ne peuvent pas fracturer notre porte sans raison. Cet espace de vie gratuite o?les 嶰hanges ne sont pas m嶮iatis廥 par la monnaie (soit le syst鋗e bancaire) est absolument inadmissible pour nos ma褾res: toutes ces relations sont autant de transactions dont ils n'ont pas pu tirer un b幯嶨ice usuraire. La violence froide de la raison marchande se heurte ?la porte de nos maisons.