Le sorcier de Meudon

" Idiots tr鋊 -illustres, et vous, tourneurs de tables tr鋊 -pr嶰ieux, on ques ne vous avis漮es -vous de reconna褾re en la personne sacr嶪 du joyeux cur?de Meudon, l'un de nos plus grands ma褾res dans l?science cach嶪 des mages. C'est que sans doute vous n'avez ni lu convenablement, voire m瘱e cette 幯igme en mani鋨e de proph彋ie qui commence le grimoire de Gargantua. Ma褾re Fran蔞is n'en fut pas moins le plus illustre enchanteur de France, et sa vie est un v廨itable tissu de merveilles, d'autant qu'il fut lui -m瘱e ?son 廧oque l'unique merveille du monde. Protestant du bon sens et du bon esprit, en un si鋃le de folie furieuse et de discordes fanatiques; magicien de la gaie science en des jours de fun鋐re tristesse, bon cur?et orthodoxe s'il en fut, il concilia et sut r徼nir en lui-m瘱e les qualit廥 les plus contraires. Moine et bel esprit, m嶮ecin du corps et de l'滵e, prot嶲?des grands et gardant toujours son ind廧endance d'honn皻e homme; Gaulois na髽, profond penseur, parleur charmant, 嶰rivain incomparable, il mystifia les sots et les pers嶰uteurs de son temps (c'彋aient comme toujours les m瘱es personnages), en leur faisant croire, non pas que vessies fussent lanternes, mais bien au contraire que lanternes fussent vessies, tant et si bien que le sceptre de la sagesse fut pris par eux pour une marotte, les fleurons de sa couronne d'or pour des grelots, son double rayon de lumi鋨e, semblable aux cornes de Mo鮢e, pour les deux grandes oreilles du bonnet de Folie. C'彋ait, en v廨it? Apollon habill?de la peau de Marsyas, et tous les caprip鋄es de rire et de le laisser passer en le prenant pour un des leurs."